Les aidants familiaux forment aujourd'hui une catégorie sociale émergente aux caractéristiques plus ou moins bien définies. Leur apport au sein de la collectivité en faveur des personnes fragilisées, dans un état de grande dépendance, est indéniable mais encore très peu reconnue par les textes juridiques. Leurs principales causes, consacrées uniquement à autrui, favorisent ainsi le développement du care et font actuellement l'objet de profondes questions sociales, laissant présager à moyen terme des réformes visant la reconnaissance de leur statut et de leur rôle majeur dans la société.
En Ile-de-France, soutenus par de nombreuses associations comme France-Alzheimer ou l'Association Française des Aidants, des actions d'offres de services sont portées par des organismes de protection sociale. Ces actions, implantées et réparties géographiquement au sein des communes franciliennes, semblent souffrir d'un manque de cohésion territoriale et mettent ainsi en évidence un phénomène d'injustice spatiale.
C'est dans ce contexte qu'un travail de cartographie a été élaboré. En effet, l'outil géographique, après avoir réalisé un état des lieux de l'offre de service actuelle, a permis de démontrer les disparités géographiques à une échelle fine. C'est d'ailleurs dans des fins stratégiques que la cartographie est utilisée, notamment pour l'aide à la décision au sein des différents territoires. C'est en ce sens qu'un indicateur synthétique de fragilité a été conçu. Cet indicateur novateur permet de cibler les territoires à l'écart de l'offre de service, dans le but de localiser les communes les plus vulnérables et ainsi présager l'emplacement de futures actions territoriales destinées aux aidants familiaux.