Ce mémoire porte sur le risque industriel et la cartographie associée dans le domaine du gaz. En effet, l’outil cartographique semble indispensable à la gestion de cette énergie dont l’exploitation est à risque. D’ailleurs la cartographie est à la base de plusieurs projets structurants chez GrDF, distributeur de gaz en France, qui a sous sa responsabilité la gestion des réseaux de Gaz. Sa précision fut parfois limitée, en dénote l’accident de Bondy en 2008 : une canalisation de gaz a été arraché par des services d’exploitation de la voirie or cette canalisation n’apparaissait pas sur la cartographie présentée à ces services. Les divers accidents mortels montrent une mauvaise image du gaz, une enquête menée pour ce mémoire a montré que 12% des personnes interrogées associent le gaz au terme «explosion», 11% à «fuite» et 9% à «dangereux». Ces qualificatifs péjoratifs attestent de la mauvaise opinion que portent les personnes au sujet du gaz qui et qui semblent renforcer les stéréotypes.
La cartographie de GrDF peut être remise en cause du fait que son exhaustivité n’est pas partout parfaite. En effet, en outre de l’accident de Bondy, GrDF n’a pas représenté systématiquement ses branchements sur sa cartographie. C’est un manque de sélectivité de l’information essentielle du fait que GrDF gère à la fois le réseau de gaz mais également les branchements jusqu’en limite de propriété, son activité est en conséquence mal renseignée : en 2009, une étude interne a révélé qu’un branchement sur deux n’était pas représenté.
Cependant, il est important de noter que la majorité des accidents liés au gaz sont de causes humaines dû à un mauvais entretien des installations intérieures que GrDF ne gère pas. Il faut faire la part des choses dans le risque industriel, les exploitants ne sont pas les seuls responsables des accidents et la prévention du risque, aussi bien au sein de l’entreprise que pour les habitants autour du site industriel, se doit d’être essentielle et renforcée chaque jour par le biais de retours d’expérience et par la mise en place d’outils de communication. De plus, la réglementation évolue régulièrement et permet d’appuyer le cadre de prévention à l’instar du décret anti-endommagement de 2012 en France.