Le Document Stratégique de Façade ou DSF est une démarche qui vise à définir un usage optimal de la mer grâce à la définition de vocations. Cette planification des espaces maritimes doit être en accord avec les principes du développement durable. Ce processus novateur et ambitieux est le résultat de l’évolution des politiques et des stratégies maritimes. De plus, c’est un outil multiscalaire car il a pour objectif de répondre à des directives européennes et des planifications nationales. Le DSF est élaboré grâce à plusieurs phases et une méthodologie efficace. Il met également en relation une pluralité d’acteurs qui doivent développer une gouvernance appropriée pour traiter la complexité de l’exercice. Cette gouvernance doit se concentrer sur les objectifs du DSF et sur la mise en œuvre des axes stratégiques pour chaque façade maritime. L’analyse des activités est au cœur du processus. Cette dernière prend la forme d’une complexe spatialisation des interactions entre activités. Elle engendre donc l’identification de zones conflictuelles (à améliorer) et de zones synergiques (à favoriser). D’après la définition des enjeux et la localisation de l’ensemble des activités, la pêche professionnelle se dégage comme une activité importante. De surcroît, la pêche rassemble de nombreux acteurs avec lesquels il est primordial d’organiser des concertations. Cette activité est omniprésente en mer mais aussi sur le littoral voire dans les terres par l’intermédiaire des halles à marée. L’étude des halles à marée permet d’apporter une autre vision sur les façades et sur le DSF global. Ainsi, cela permet également de détailler les caractéristiques de la pêche professionnelle (engins, espèces). Ces lieux de ventes de ressources marines sont aussi des ports. Ils forment la centralité économique du secteur de la pêche professionnelle entre la mer où sont pêchées les ressources et la terre où sont commercialisées ces ressources.