Ce mémoire porte sur la vision des aménagements cyclables temporaires par les différents types d’usagers de l’espace de circulation. Nous nous concentrons sur les leçons à tirer de cet épisode d’urbanisme tactique, dans un contexte où les modes actifs de déplacements sont de plus en plus plébiscités. Cette étude prend place dans un contexte de potentielle pérennisation de ces « coronapistes » après deux années d’expérimentation dans des démarches d’urbanisme transitoire et tactique durant cette crise sanitaire. Pour mener à bien cette étude, ce travail de mémoire s’est premièrement basé sur des recherches concernant l’urbanisme tactique ainsi que les coronapistes, leur fonctionnement et les projets de coronapistes autour du globe. Des questionnaires ont été proposés à différents habitants de France métropolitaine dans le but d’évaluer leur retour d’expérience. Une analyse de titres d’articles de presse a aussi été réalisée dans le but d’évaluer l’évolution de l’enjeu de pérennisation de ces aménagements au cours de ces deux années de pandémie de Covid-19. Les données des questionnaires ont été analysées dans le but d’en tirer des tendances, sur l’échantillon restreint réuni. Ce travail de mémoire permet de rendre compte de l’intérêt de la prise en compte du retour d’expérience d’usagers dans la mise en place d’aménagements cyclables pérennes, après une période d’expérimentation, plus ou moins longue. Ainsi, les retours d’expérience des piétons, cyclistes, automobilistes, usagers des transports collectifs, usager de trottinettes. sont tous importants dans un objectif de partage de l’espace de circulation et d’encouragement des déplacements doux (modes actifs surtout). Les « coronapistes » ont pu créer quelques désagréments, comme la création d’embouteillages pour les voitures, mais les piétons sont plus satisfaits de ces coronapistes car les vélos ne roulent désormais plus sur le trottoir. Ainsi, chacun retrouve sa place sur l’espace de circulation.