Certains scientifiques expriment qu’une sixième extinction massive de la biodiversité est en cours, l’Homme et sa consommation d’espace et d’énergie étant la première cause. Il convient donc de préserver la biodiversité. De plus, cette dernière apparait comme une des solutions pour s’adapter au changement climatique. Ainsi, la protéger et l’améliorer est nécessaire, voire indispensable. Des outils juridiques sont mis en place au niveau international, européen, et national. Également, des aides techniques et financières se développent, permettant d’aider les collectivités à prendre en compte la biodiversité dans leurs projets d’aménagement. Cependant, cette prise de conscience et sa matérialisation opérationnelle sur le terrain semble toujours marginale.
Ainsi, nous nous demandons quels sont les leviers et les freins à ce que les collectivités se lancent dans des projets pour conserver restaurer ou améliorer la biodiversité ?
Pour cette étude à l’échelle de l’Ile-de-France, des analyses statistiques ont été réalisées à partir d’une base de données comprenant tous les projets candidats aux dispositifs d’aides des acteurs majeurs de la biodiversité sur le territoire, à savoir l’Office Français de la Biodiversité, la région Ile-de-France et l’Agence de l’eau Seine-Normandie. A la suite d’une mise en contexte lors de l’état de l’art, plusieurs hypothèses sont émises permettant de répondre à la problématique. Celles-ci nous permettront d’analyser l’impact de plusieurs facteurs, tel que le degré d’urbanisation, le déploiement de l’ingénierie territoriale ou encore le budget des dispositifs d’aides financières, à la prise en compte de la biodiversité par les collectivités. Un certain nombre de freins et de leviers seront mis en avant.