Ces dernières années, l’état des chaussées Françaises s’est fortement dégradé. La gestion des routes et de leur entretien a été décentralisé, laissant aux communes et collectivités territoriales la charge de la majorité du réseau routier. Or, l’entretien de l’infrastructure routière représente une grande part du budget de ces collectivités. Un incidentel (nid de poule, fissures, …) va entrainer un risque d’accélération de la dégradation générale de la chaussée en laissant accès aux couches inferieures ou structurelles. Un entretien régulier et préventif permettra donc d’éviter un entretien curatif économiquement plus lourd. Pour garantir cet entretien, les collectivités territoriales vont s’intéresser à des méthodes de diagnostic afin de mieux connaitre leurs infrastructures.
Les constructeurs automobiles ont la capacité d’apporter leur expertise et peuvent utiliser leurs véhicules comme des laboratoires roulants pour collecter les données relatives à l’infrastructure routière, son état et son utilisation par les conducteurs. Aujourd’hui, les véhicules enregistrent des données temporelles et géographiques de leurs utilisations. Ces données permettent de réaliser un diagnostic de l’infrastructure routière en exploitant les accélérations verticales générées par les interactions entre les véhicules et la chaussée. Chaque incidentel permet l’élaboration d’un profil d’accélérations verticales dont l’évolution peut être suivie par la continuité de l’enregistrement des véhicules.
La géomatique est alors une science incontournable dans la collecte, le traitement et la mise en valeur de ces données enregistrées par les véhicules connectés. Les interactions entre le conducteur, le véhicule et l’infrastructure routière sont le point clé pour une gestion optimisée des réseaux routiers. Les véhicules en tant qu’outil de diagnostic ouvrent de nouvelles possibilités dans la réalisation d’une infrastructure intelligente et connectée. (Mémoire confidentiel)